Produire de l’énergie solaire à Bordeaux

Le solaire, une énergie d’avenir, verte et locale

Face à l’urgence climatique et à l’amplification des crises énergétiques, le développement des énergies durables est une priorité. Dans ce contexte, l’énergie solaire représente une alternative pertinente aux énergies fossiles, dont l’impact environnemental n’est plus à démontrer. Inépuisables, les rayons de soleil sont aussi une source d’énergie propre et locale par nature. Ils permettent de répondre à une part significative de nos besoins énergétiques. 

Le développement de l’énergie solaire est d’ailleurs plus qu’une simple solution technologique. C’est aussi un projet de société, tourné vers l’avenir où les besoins en énergie doivent être satisfaits sans nuire à l’environnement et sans aggraver le dérèglement climatique  

Avec près de 2 100 heures d'ensoleillement par an à Bordeaux, le solaire est un gisement d'énergie considérable localement (source : Météo France). Ce potentiel du territoire fait de la production d’énergie solaire un des leviers essentiels de la transition énergétique de Bordeaux. C’est pourquoi la Ville a fait du solaire une priorité de sa politique en matière d’énergie, en parallèle des efforts réalisés pour réduire les consommations énergétiques et développer les autres énergies renouvelables. L’enjeu, c’est celui d’une véritable transformation énergétique avec une énergie produite localement, accessible, et au prix stable dans le temps. 

Une Alliance pour fédérer toutes les énergies autour du solaire 

Texte La Ville a engagé un mouvement de fond avec l'ensemble des acteurs du territoire pour accélérer le développement de l'énergie solaire à Bordeaux. L’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire qu’elle a initiée réunit collectivités, entreprises, bailleurs sociaux, aménageurs publics et privés pour accélérer le déploiement du photovoltaïque sur le territoire bordelais au sens large.

L’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire est une démarche co-portée par la Ville de Bordeaux avec 4 autres grands acteurs publics du territoire : 

• La Préfecture de Gironde,
• La Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine,
• Le Conseil Départemental de la Gironde,
• Bordeaux Métropole. 

La charte de l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire 

La charte qui accompagne cette Alliance a déjà été signée dès son lancement par 25 acteurs privés et publics. Tous sont engagés dans ce mouvement de décarbonation de l'énergie et déploiement massif des installations solaires, photovoltaïques ou thermiques à Bordeaux et autour de Bordeaux. Un engagement symbolique qui traduit l’ambition commune du territoire bordelais en faveur de cette énergie renouvelable que représente le solaire. 

Plusieurs sites d'ampleur sont déjà équipés de panneaux solaires sur le territoire bordelais. C'est le cas par exemple du parking du parc des expositions de Bordeaux Lac, de celui des Carrefour market Bordeaux Ferry à Caudéran ou d'Auchan Lac, du campus Peixotto de l'université de Bordeaux à Talence, de la copropriété de la Résidence Opus à Ginko... 

Autant d’acteurs publics et privés qui font le pari d'investir dans cette énergie durable.

Équiper les bâtiments de la Mairie de panneaux photovoltaïques  

La Ville de Bordeaux équipe ses propres bâtiments et les espaces publics de panneaux solaires, dès qu'elle le peut, pour produire de l'énergie renouvelable. L'objectif : répondre aux besoins quotidiens en énergie, électricité en particulier, et augmenter l'autonomie énergétique du territoire. 

La mairie est propriétaire de nombreux bâtiments (écoles, gymnases, mairies de quartiers, établissements culturels...) qui représentent un potentiel de production d'énergie solaire important. En effet, 354 bâtiments sont suffisamment bien exposés aux rayons du soleil pour être équipés afin de produire de l'énergie solaire (toitures de bâtiments municipaux, notamment). C'est le cas en particulier des toits des écoles, mais aussi d'équipements sportifs et culturels. Au-delà des bâtiments municipaux, certains espaces publics déjà recouverts de bitume, comme les parkings, ou des parcelles dont les sols sont pollués pourraient aussi être couverts de panneaux photovoltaïques... Autant de surfaces qui peuvent être exploitées pour produire de l'énergie sans artificialiser davantage les sols.

Un plan d’installation de panneaux solaires sur 60 000 m² d’équipements et espaces publics 

Une étude approfondie de ces sites municipaux dont l’exposition au soleil est propice à l’installation de panneaux solaires a été menée. L’objectif : en analyser les contraintes techniques (poids sur les charpentes, intégration architecturale…). En effet, même s’ils sont bien exposés, tous ne peuvent pas toujours être équipés d’installations de production d’énergie solaire. A ce jour, ce sont donc 70 sites municipaux qui sont identifiés pour être solarisés à court terme. Cela représente : 

• 6 000 m² de surfaces sur du patrimoine sportif,
• 3 000 m² sur du patrimoine culturel,
• 41 000 m² sur le patrimoine scolaire. 

Par ailleurs tous les chantiers de rénovation d’équipements existants comme ceux de construction de nouveaux équipements intègrent systématiquement l’installation de centrales solaires. C’est le cas par exemple dans le cadre du programme de rénovation des piscines de la ville ou du tout nouveau groupe scolaire Elsa Triolet à Brazza. 

Les bâtiments de la Ville déjà équipés de panneaux solaires 

• la cité municipale,
• la mairie de quartier Caudéran,
• la salle des fêtes du Grand Parc,
• la maison de quartier US Chartrons (place Saint-Martial),
• le gymnase Haku Michigami (Bassins à flot),
• la piscine du Grand Parc,
• les crèches Odette Pilpoul (Bassins à flot), La Benauge, Armand Faulat (Caudéran)
• les groupes scolaires / écoles Albert Thomas (Pellegrin), Sempé et Modeste Testa (Bassins à flot), Nelson Mandela (Ginko) Billie Holiday (Niel/Hortense), Louise Michel (Aubiers), Point du jour (Bacalan), Pins francs (Caudéran), Montgolfier (Jardin public), Elsa Triolet (Braza). 

Les sites municipaux en projet pour l'implantation de nouveaux panneaux solaires

Pour atteindre l’objectif de 60 000 m² de bâtiments municipaux et espaces publics équipés de panneaux solaires, la Ville de Bordeaux porte plusieurs projets d’envergure :  

• la base sous-marine (3 MWc, une centrale solaire de 22 000 m², la plus grande de France sur une toiture en milieu urbain - travaux en cours)
• le gymnase des Bassins à flot (42 kWc pour 210m² - travaux en cours)
• les courts de tennis du parc Lescure (387 kWc, 1 720 m² - travaux en cours)
• le gymnase Grand Parc I, II et III (environ 1 000 m² cumulés)
• l'école Jean Cocteau (72 kWc pour 400 m²)
• l'équipement multiservices de Brazza 1 (43 kWc pour 215 m²)
• le conservatoire Jacques Thibaud (étude de faisabilité en cours)

Ces installations solaires contribueront à atteindre le taux d'autonomie énergétique de 41 % que la Ville s'est fixée d'ici 2026. 

Soutenir tous les projets d’installations solaires à Bordeaux 

Au-delà du patrimoine appartenant à la mairie, l'effort de solarisation doit être collectif pour répondre à l'urgence climatique. C’est l’enjeu de l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire qui mobilise aux côtés de la Ville les institutions, les aménageurs, bailleurs, entreprises… pour qu’ils fassent de leur patrimoine immobilier et foncier des sources d’énergie solaire. 

Mais ils ne sont pas les seuls à pouvoir investir dans la production d'énergie solaire, en particulier dans le photovoltaïque : tous les propriétaires peuvent participer en équipant leur bien immobilier. Les particuliers, notamment.  

Et les propriétaires bordelais sont de plus en plus nombreux vouloir installer des panneaux solaires sur leurs toits. Le nombre de demandes d’autorisations pour des installations solaires par les habitants et habitantes à Bordeaux est en forte progression (x 7 entre 2020 et 2023).  

La Ville soutient toutes ces initiatives individuelles en travaillant étroitement avec les architectes des bâtiments de France pour que le classement Unesco de bordeaux ne soit pas un frein à sa solarisation. A ce jour le taux d’approbation des demandes d’autorisation atteint 97,8 % ; un taux qui démontre que la préservation du patrimoine et le développement du solaire sont compatibles. 

Par ailleurs, pour favoriser les projets d’installations solaires, le plan local d’urbanisme métropolitain prévoit notamment aujourd’hui l’obligation d’installer des dispositifs de production d’énergie renouvelable  

• sur les parkings à partir de 3 places de stationnement (ou, à défaut, de planter des arbres),
• à partir de 40m² d’extension et 80m² de construction neuve.