Condition animale : les engagements de Bordeaux pour le respect du vivant
La défense de la nature à Bordeaux se fait à tous les niveaux. Respectueuse du vivant, la Ville agit pour améliorer la condition animale. Avec deux priorités : la protection des animaux et de la biodiversité d’une part ; la cohabitation apaisée entre animaux et humains dans la ville, de l’autre.
Mis à jour le 21 avril 2025

Protéger les animaux, préserver la biodiversité à Bordeaux
Il y a bientôt 50 ans (1976) que la protection animale est inscrite dans la loi en France. Depuis 1999, les animaux ne sont plus considérés comme des choses. Depuis 2015, le Code civil a intégré la notion « d’être vivant doué de sensibilité ».
Respectueuse du vivant, la Ville de Bordeaux a créé une délégation dédiée à la condition animale. Le plan d’actions « Animal en ville » compte 55 actions autour des thèmes de :
- sensibilisation à la cause animale
- santé publique et lien social,
- cohabitation avec les animaux dans la ville.
Il s’agit en priorité de garantir le bon traitement des animaux dans la ville et de préserver la biodiversité.
Lutter contre la maltraitance animale
Eliminer de son territoire toute maltraitance animale est la première des ambitions de la Ville. Bordeaux subventionne ainsi le 36 77, numéro de téléphone unique en France qui permet de signaler les mauvais traitements animaliers. Proposant un service d’écoute, de régulation et d’orientation, le numéro associatif aiguille les signalements vers les autorités et organisations compétentes.
Bordeaux agit également pour fédérer les acteurs investis dans la défense animalière et sensibiliser les habitants à la protection des animaux à travers des actions comme la journée inter-associations sur le thème du bien-être et du respect des animaux ou la distribution de croquettes gratuites pour les animaux les plus démunis.
La Ville a aussi pris position contre l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques, avec une délibération du Conseil municipal votée en 2020 sur la transition vers les cirques sans animaux sauvages. Bordeaux a ainsi accueilli en 2022 le Cirque mondial 100 % humain.
Favoriser la biodiversité à Bordeaux
Parce que même en pleine ville (et parfois surtout), des jardins ou balcons peuvent être de vrais espaces de protection du vivant, la Ville de Bordeaux a renouvelé son soutien aux refuges de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Depuis 1921, ce dispositif constitue un maillage de 54 000 lieux préservés en France.
En s’engageant à préserver l’environnement, les Refuges LPO créent les conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages. Dans le cadre de Bordeaux grandeur Nature, la Ville prend charge à hauteur de 75 % à 85 % la création de refuges dans le jardin ou sur balcon de Bordelaises et Bordelais volontaires. Dans la même démarche, la mairie a inscrit 14 de ses parcs publics en refuges LPO depuis 2009.
Cohabiter avec les animaux en ville
Qu’ils soient domestiques, sauvages, ou « liminaires » (c’est-à-dire vivant en liberté dans l’espace urbain à proximité des humains), les animaux présents dans Bordeaux font l’objet d’une attention particulière.
Organiser leur cohabitation apaisée avec les Bordelaises et les Bordelais peut prendre des formes variées. Il peut s’agir par exemple de :
- favoriser la présence d’oiseaux et de papillons dans des parcs et jardins municipaux,
- développer la médiation et l’éducation des chiens pour réduire les incivilités et améliorer les relations entre propriétaires et non-propriétaires de chiens,
- diminuer l’errance de chats par le biais de campagnes de stérilisation…
Cela consiste globalement à accueillir la vie animale en limitant avec bienveillance les nuisances que leur présence peut occasionner.
Limiter les nuisances causées par et aux animaux
À Bordeaux, l’ambition de limiter les nuisances en matière animale s’entend dans un double sens. La Ville agit à la fois pour que ses habitants nuisent le moins possible aux animaux, et pour que les animaux perturbent le moins possible la vie de ses habitants.
Pour ce qui concerne les animaux liminaires (ni sauvages, ni domestiques, qui vivent en liberté à proximité des humains), la Ville s’engage ainsi à choisir en priorité les méthodes de gestion qui ne tuent pas les animaux. Quand elles n’existent pas encore, ces méthodes sont recherchées.
Pour les rats, par exemple, la gestion se fait en trois temps : une action préventive (rappel des règles de dépôts des déchets, étanchéité des bacs de collecte), un traitement prioritairement non létal et à moindre impact environnemental, une collaboration, enfin, avec la recherche scientifique (université de Bordeaux, Muséum national d’histoire naturelle).
Dans le respect de la vie
Traditionnelles ou innovantes, les méthodes de gestion des populations animales mises en œuvre à Bordeaux témoignent du respect que la ville porte au vivant. Quelques exemples de solutions bordelaises :
- déploiement de ballons pour effaroucher les étourneaux et les déplacer vers des lieux où ils causent moins de perturbations (par exemple place Gambetta, square Vinet, allée de Santé Navale, place Ferdinand-Buisson et cours du Médoc)
- application de répulsif (par exemple à l’église Saint-Martial ou la résidence autonomie Alsace-Lorraine)
- campagnes d’identification, de soin et de stérilisation de chats errants
- systèmes de fils pour réguler les populations de pigeons ou d’oiseaux urbains (par exemple, au Grand Théâtre).
La Ville garantit ainsi la propreté et l’hygiène tout en préservant la biodiversité. Les solutions létales ne sont adoptées qu’en dernier recours, en tenant compte du bien-être animal et dans le souci de ne pas causer de souffrance.
La Ville de Bordeaux saluée pour son engagement en faveur de la condition animale
Bordeaux s’est placée 4e en 2024 au classement L214 "Une Ville pour les animaux" (elle était 6e ex aequo en 2023)
Bordeaux a été classée 3e en 2024 au palmarès du magazine 30 Millions d’Amis des "villes où il fait bon vivre avec son chien".