Sport et handicap
Changer le regard sur le handicap est un enjeu de société dans lequel le sport joue un rôle majeur. C’est pourquoi la Ville de Bordeaux poursuit son engagement pour développer et démocratiser le parasport. À travers la construction d’équipements sportifs adaptés, l’aménagement d’infrastructures existantes, la mise en place de dispositifs de sensibilisation et d'accompagnement, la Ville s’applique à rendre la pratique sportive la plus inclusive possible.
Mis à jour le 17 avril 2025
Des infrastructures adaptées
Pour développer la pratique parasportive, la Ville de Bordeaux modernise les infrastructures existantes et à les rend accessibles aux personnes en situation de handicap. En parallèle, elle intègre la question de l’accessibilité des établissements recevant du public dès leur conception.
Au-delà de la mise en accessibilité des équipements sportifs, l’enjeu est de mieux accueillir les sportifs en situation de handicap et de faciliter leur pratique sportive dans les infrastructures municipales. Ainsi, la salle d’armes Guy Laupiès rénovée à Caudéran est désormais parfaitement adaptée à l’escrime fauteuil, le nouveau gymnase Haku Michigami aux Bassins à flot accueille du foot fauteuil et le futur gymnase du quartier Brazza accueillera également du parasport. Des projets de rénovation et de construction emblématiques de la politique municipale en matière de sport et handicap.
Des piscines accessibles
Le vaste programme de réhabilitation des piscines municipales, la Ville a inclut des aménagements spécifiques pour les personnes porteuses d'un handicap :
- vestiaires et sanitaires adaptés
- mise à disposition d’un fauteuil conçu pour l’accès aux parties humides
- système de mise à l'eau pour les différents bassins
- prêt de matériel de flottaison.
Ainsi, les personnes handicapées peuvent pratiquer des activités aquatiques de loisirs ou de compétition dans chacune des cinq piscines de la ville.
Parasport, handisport, sport adapté, de quoi parle-t-on ?
- Le terme « parasport » désigne l'ensemble des sports pratiqués par les personnes en situation de handicap, en loisir ou en compétition, et ce, quel que soit le sport ou le handicap.
- Le terme « handisport » désigne une fédération sportive, la Fédération française handisport (FFH), et les nombreuses disciplines sportives qu’elle propose aux publics en situation de handicap physique ou sensoriel.
- Le terme « sport adapté » désigne une fédération sportive, la Fédération française du sport adapté (FFSA), et les nombreuses disciplines sportives qu’elle propose aux publics en situation de handicap mental et/ou psychique.
Des dispositifs pour soutenir le parasport bordelais
Le programme “Club inclusif”
Le rôle des clubs sportifs de proximité, toutes disciplines et fédérations confondues, est décisif pour le développement du parasport. Ils sont le lieu où la porte d’entrée vers une pratique sportive pérenne pour les personnes handicapées.
Le programme « Club inclusif », créé par le Comité paralympique et sportif français (CPSF), s’adresse aux clubs qui souhaitent accueillir des personnes en situation de handicap et être accompagnés dans cette démarche. La Ville est partenaire de ce programme depuis 2024. Elle finance et propose ce programme pour :
- sensibiliser les clubs de sport qui n’accueillent pas encore de public en situation de handicap
- lever les freins liés aux préjugés en matière d’accueil et d’encadrement d’un public en situation de handicap
- rassurer les parasportifs sur les capacités d’accueil et d’encadrement du club
- créer un réseau de clubs inclusifs à Bordeaux
- accélérer la structuration des clubs et enrichir l’offre de pratiques sportives.
D’une durée de six mois, ce programme a déjà été suivi par 17 clubs à Bordeaux.
Le dispositif Team Bordeaux pour les athlètes bordelais qui se préparent pour les Jeux Olympiques et Paralympiques
La Ville soutient également le parasport à son plus haut niveau notamment à travers le dispositif Team Bordeaux. Ce système de mécénat permet aux entreprises de soutenir des athlètes bordelais en préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Après la réussite des Jeux de Paris 2024, le casting de la nouvelle Team Bordeaux se focalise sur la prochaine échéance : Los Angeles 2028. Elle se compose cette fois-ci de 22 athlètes dont 5 paralympiques :
- Cécile Demaude (escrime fauteuil) - Club Athlétique Municipal
- Adrien Turkawka (escrime fauteuil) - Club Athlétique Municipal
- Damien Tokatlian (escrime fauteuil) - Académie Estokad
- Laurent Chardard (para natation) - Guyenne HandiNages
- Eléa Cahrvet (para canoë) - Emulation Nautique de Bordeaux.
La reconnaissance du sportif handicapé, notamment grâce à l’impact des Jeux paralympiques, participe à l’évolution de la société. Ces athlètes triés sur le volet sont aujourd’hui à l’échelle locale les meilleurs ambassadeurs du parasport.
Handisport, parasport : pratiquer à Bordeaux
Le label « Valides-Handicapés »
Le label néo-aquitain « Valides-Handicapés » garantit la qualité de l’accueil, dans les clubs sportifs, des personnes en situation de handicap qui veulent pratiquer régulièrement une activité physique ou sportive, qu’elle soit de loisir ou de compétition. Il promeut une pratique partagée entre valides et personnes handicapées.
Ce label évalue l’accessibilité des infrastructures sportives (équipements adaptés, projet d’accueil du club) ainsi que la qualité de l’encadrement, qui doit être qualifié et ajusté aux différents types de handicap (moteur, visuel, auditif, mental). Il concerne les clubs sportifs qui accueillent des personnes en situation de handicap dans une démarche inclusive et les clubs spécifiques de sport adapté ou handisport qui ouvrent leurs portes aux personnes valides.
Le handiguide des sports
Le handiguide des sports permet aux personnes en situation de handicap de trouver de manière simple, fiable et ergonomique, l’activité sportive la plus adaptée dans leur environnement direct.
Cet outil national est né du travail commun des différents acteurs du sport handicap en France : le ministère chargé des Sports, le secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées et le ministère de la Santé, le mouvement sportif Olympique et Paralympique, ainsi que des représentants des collectivités locales et des structures d’accueil.