Fermes urbaines : les vertus de la production alimentaire en ville
Dans le cadre de sa politique de résilience alimentaire, Bordeaux travaille à l’aménagement de deux fermes urbaines dans des quartiers prioritaires de la ville. Ces espaces de production maraîchère poursuivront des objectifs à la fois nourriciers, éducatifs et sociaux.
Mis à jour le 21 avril 2025

Promouvoir l’alimentation durable
Bordeaux dépend à 96 % des importations alimentaires pour se nourrir. En cas de rupture d’approvisionnement, elle n’aurait que sept jours d’autonomie. C’est pour répondre à cette vulnérabilité en même temps qu’aux enjeux de sobriété énergétique que la Ville cherche à rapprocher la production des produits alimentaires de ceux et celles qui les consomment.
Le programme "Bordeaux, recettes d’avenir", a ainsi construit un plan d’action en faveur de la résilience alimentaire qui vise à :
- renforcer son rôle de ville nourricière,
- faciliter la transition agroécologique et l’accessibilité alimentaire pour tous et toutes,
- faire évoluer les habitudes alimentaires des habitants en leur donnant notamment accès à une production maraîchère qualitative et de proximité.
La création de fermes urbaines au cœur de la ville participe à ces ambitions.
L’idée des "quartiers du goût"
L’accès à une alimentation locale, saine et de saison est à la fois une préoccupation essentielle et un marqueur fort des inégalités sociales. L’idée a ainsi éclos de créer, dans le cadre du projet de renouvellement urbain des quartiers prioritaires de la ville (QPV), des "quartiers du goût".
Dédiés à la production maraîchère, sous forme de fermes ou de tiers-lieux nourriciers, ces espaces de production s’intégreront à leur environnement en portant des objectifs nourriciers, éducatifs et sociaux.
Répondant également à la demande de lieux de rencontre conviviaux dans les quartiers, ils seront des espaces d’apprentissage autour d’une alimentation bonne pour soi, pour les producteurs et productrices et pour la planète. Ils montreront que bien manger n’est pas réservé à une élite privilégiée. La Ville a identifié deux sites possibles pour le développement de ces projets, dans les quartiers de la Benauge et du Grand Parc.
Les deux premières fermes urbaines à Bordeaux
En lançant en 2023 un appel à manifestation d’intérêt, la Ville a proposé à des porteurs de projet de mettre à leur disposition des parcelles publiques ou appartenant à des partenaires privés (bailleurs sociaux) dans le but de développer un projet de production agricole en milieu urbain. Deux projets ont été retenus en 2024, avec pour points communs de défendre des pratiques culturales respectueuses de l’environnement et de croiser des enjeux à la fois nourriciers, éducatifs et sociaux.
Outre la mise à disposition du foncier et son aménagement, la Ville de Bordeaux et ses partenaires apportent un appui technique.
Porté par l’Entreprise à but d’emploi La Fourmilière, le projet de la ferme urbaine du Grand Parc (4 500 m²) mêlera production de plantes aromatiques, cuisine, guinguette, ateliers de jardinage et compostage et dispositif d’insertion économique dans le cadre de l’expérimentation Territoire zéro chômeurs de longue durée.
Plus d'infos
Porté par le Laboratoire d'initiative alimentaire (LIA), le projet de ferme urbaine de La Benauge (2 000 m²) mixera maraîchage urbain et activités pédagogiques, point de vente coopératif et cantine de quartier. Il proposera un nouveau support éducatif sur l’axe de l’alimentation.