Portrait Pascale Bousquet-Pitt, plus de mixité et de services
Pascale Bousquet-Pitt entend mettre au cœur de son action les services publics et favoriser la mobilité à Caudéran, le quartier où elle vit et dont elle est la mairie adjointe depuis 2020.
Mis à jour le 20 mars 2025

Dans le bureau de Pascale Bousquet-Pitt, ni lion, ni aigle, ni ours : les animaux qui trônent en bonne position, à la hauteur due à leur rang, ne sont autres que trois escargots. "Hé oui, c'est le symbole de Caudéran", rappelle la maire adjointe du quartier. Comme tous les "cagouillards", elle célèbre chaque année ces animaux lors d'une fête des escargots, revenue au premier plan depuis 2011.
Agir vite !
Respectueuse du vénérable gastéropode, Pascale Bousquet-Pitt n'est en rien envieuse de sa lenteur. L'élue veut agir vite pour Caudéran : "il y fait bon vivre, il y a un esprit de village, la nature y est présente, les associations très actives, de même que les commerçants ; tout cela est certain", reconnaît elle.
"Mais on s'en est un peu trop contentés, au point de délaisser Caudéran. Il y a un manque flagrant d'accès aux services publics, on doit parfois faire 600 mètres sur des trottoirs défoncés pour arriver à un arrêt de bus qui se résume à un simple panneau… Ce n'est pas acceptable ! Nous devrons œuvrer pour changer rapidement et durablement les choses. Tout comme nous devons lutter contre l'isolement des personnes âgées et la précarité accrue, qui sont aussi des réalités à Caudéran."
Une lutte déterminée contre les descriminations
La lutte contre les incivilités et les cambriolages fait également partie des priorités de la nouvelle maire adjointe : "Nous allons renforcer les équipes de la police municipale, qui seront notamment mieux formées sur la question du harcèlement de rue".
Le harcèlement est un fléau dénoncé par de nombreux collectifs, dont l'association pour les droits des femmes que présidait Pascale Bousquet-Pitt elle-même.
"Ce sujet n'entre plus dans la catégorie des discriminations mais fait l'objet d'un financement dédié, explique-t-elle. Car ce n'est pas une discrimination, c'est quelque chose de bien plus structurel. Nous, élus locaux, avons le pouvoir de lutter contre cela. Par exemple en aménageant les écoles de manière à ce que le centre de la cour ne soit plus uniquement dévolu aux seuls garçons, reléguant les filles en périphérie. Cela commence par ça."
Pascale Bousquet-Pitt entend aussi végétaliser le quartier, encourager la permaculture et, plus globalement, le faire devenir un paradis pour les cyclistes et les piétons.
Un paradis où la mixité sera une réalité : lorsqu'un programme immobilier verra le jour, il sera tenu de proposer au minimum 50 % de logements sociaux. Un toit pour tous, voilà une ambition que les escargots n'auraient certainement pas reniée…