A découvrir Connaissez-vous ces sept arbres remarquables de Bordeaux ?

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Photo de la cime du pacanier du jardin public (mai 2024)
La cime du pacanier du jardin public culmine à 38 mètres de hauteur (mai 2024) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

Sept arbres de Bordeaux ont été labélisés « Arbres remarquables de France » par l'association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde). Des essences exceptionnelles à découvrir lors d’une balade dans les jardins de la ville.

Le cyprès chauve du parc Rivière

Cyprès chauve (Taxodium distichum) - Conifère de la famille des Taxodiaceae.
Hauteur : 35 m - Circonférence : 6,65 m - Diamètre du tronc : 2 m - Âge : 250 ans

Le cyprès chauve, grand conifère à feuilles caduques est une essence caractéristique du bayou de la Louisiane, des marécages de la Floride, de la vallée du Mississippi et des affluents, du sud-est des Etats-Unis jusqu'au golfe du Mexique. Il a été introduit en Angleterre, vers 1640, et en France à la fin du XVIIe siècle.

Photo : gros plan sur le tronc et quelques branches du cyprès chauve du parc Rivière (mai 2024)
Le cyprès du parc Rivière est qualifié de "chauve" car bien qu'il soit un conifère, il perd ses aiguilles en hiver (mai 2024) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

Le cyprès des marais du Mexique du jardin public

Cyprès des marais du Mexique (Taxodium mucronatum) - Conifère de la famille des Taxodiaceae
Hauteur : 31 m - Diamètre du tronc : 1,66 m - Circonférence : 5,20 m - Âge : 200 ans env. en date de 1856

Ce cyprès très proche du cyprès chauve (Taxodium distichum) se distingue par son absence de pneumatophores (protubérances verticales coniques en forme de genou se formant sur les racines et assurant des fonctions respiratoires), son feuillage gardant une apparence verte très longtemps et son port remarquable avec ses rameaux retombants.
Les Aztèques l'auraient utilisé pour ses vertus médicinales. Il a été déclaré arbre national du Mexique.

Photo de cyprès des marais du Mexique au milieu de la pelouse du jardin public
Le cyprès des marais du Mexique du jardin public se distingue par ses branches retombantes (mai 2024) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

Le pacanier du jardin public

Hauteur : 38 m (record du jardin) - Diamètre du tronc : 1,14 m - Circonférence : 3,58/4,20 m

Originaire de l'est des États-Unis (sud de l'Illinois et d'Iowa, jusqu'en Virginie), le pacanier est cultivé pour son fruit, la pacane ou noix de pécan. Introduit en Europe au 18e siècle, il est peu répandu même s'il résiste bien aux températures hivernales car il a besoin de fortes chaleurs en été pour que ses noix mûrissent. Peu exigeant au niveau du sol, il tolère même les eaux saumâtres. Le Pacanier est l'emblème de l'état du Texas.

Photo des arbres et du pacanier du jardin public. On voit également des personnes assises sur des bancs, et qui courent et marchent dans les allées.
Le pacanier, haut de 38 mètres, est le plus grand arbre du jardin public (mai 2024) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

Le peuplier noir du jardin Chante-Grillon

Hauteur : 31 m (record du jardin) - Diamètre du tronc principal : 3,20 m
Ses trois troncs jaillissant du sol en font un sujet d'exception.

Le peuplier noir possède une aire de répartition très large, des régions méditerranéenne de l'Europe, jusqu'à la Russie et au sud jusqu'au nord de l'Afrique. On le trouve à l'état spontané en France. Il aime les sols humide et bien drainés et possède une croissance très rapide.
Il est utilisé depuis très longtemps en pharmacopée. On s'en servait dans la fabrication d'une pommade appelée « onguent populeum » que l'on employait jadis dans le traitement des douleurs rhumatismales aiguës, des hémorroïdes et des gerçures.

Photo du peuplier noir avec ses trois troncs dans le jardin Chante-Grillon
Le peuplier noir aux multiples troncs orne le jardin Chante-Grillon (mai 2024) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

La glycine de l'Hôtel de Ragueneau (anciennes Archives municipales)

Glycine (Wisteria sinensis) - Famille des Fabaceae
Hauteur : 8 m

Surnommée l'arbre mauve, cette glycine émerveille toujours les passants, particulièrement au printemps, lors de sa floraison parfumée. Telle une toile de soie, sa forme tortueuse habille le porche historique de de l'hôtel Ragueneau, devenu en 1939 le siège des Archives municipales (jusqu'en 2015).
Selon les historiens, cette plante grimpante venue de Chine a été plantée vers 1863. Le sol d'origine marécageuse de Bordeaux convient parfaitement bien à cette liane d'une ampleur et d'une circonférence importante.

Photo de la glycine en fleur sur le fronton de l'hôtel Ragueneau
L'incontournable glycine de l'Hôtel de Ragueneau, dans la rue du Loup (avril 2025) © T. Sanson / Ville de Bordeaux

Les arbres de Judée de l'hôpital Charles Perrens

Âgés de plus de 250 ans, les deux arbres de Judée (Cercis siliquastrum) sont certainement les plus vieux de la région. Ils sont situés dans l'enceinte privée de l'hôpital Charles Perrens.
Appelé autrefois arbre de Judas, l'arbre de Judée serait l'arbre selon la légende auquel Judas se serait pendu après avoir livré Jésus.

Photo des deux arbres de Judée dans le jardin de l'hôpital Charles Perrens
Les deux arbres de Judée dans le parc de l'hôpital Charles Perrens (mai 2024) © Direction de la communication / Ville de Bordeaux

Qu’est-ce qu’un arbre remarquable ?

Le label « Arbre remarquable de France » est délivré par l'association « A.R.B.R.E.S. » (Arbres Remarquables : Bilan, Recherche, Études et Sauvegarde). Les critères se fondent sur l'âge avancé de l'arbre, sa hauteur, sa circonférence, son historique et les croyances qui s'y réfèrent, son esthétisme et ses caractéristiques biologiques. 
Ce label a permis à sept arbres bordelais de rejoindre, en 2012, les arbres les plus extraordinaires de France tels que le chêne d'Allouville, l'olivier de Roquebrune ou plus proche de nous le chêne de Tombeboeuf dans le Lot-et-Garonne.
Le label « Arbre remarquable de France » engage la Ville de Bordeaux à l'entretien de ces arbres, à leur sauvegarde et à leur mise en valeur, en tant que patrimoine naturel et culturel.