
Éducation artistique et culturelle : À la découverte des ficelles des marionnettes
Publié le 10 avril 2025
Lauréate du label 100% EAC « Éducation artistique et culturelle » remis par le Ministère de la Culture et le Ministère de l'Education nationale, la Ville de Bordeaux déploie de nombreuses actions dans ce cadre pour sensibiliser l'ensemble des publics. Un levier d'éveil et d'émancipation pour les Bordelaises et Bordelais.

Sonia Millot et Vincent Nadal étaient en résidence en mars 2025 avec des élèves de CM1 et CM2 de l'école Albert Schweitzer autour du théâtre de marionnettes. © Les Lubies
Episode 1 - La Compagnie Les Lubies a proposé une résidence à trois classes de l'école Albert Schweitzer. Au programme, du théâtre d'objet et de marionnettes : un levier de confiance et d'enthousiasme pour les enfants.
Compagnie bordelaise créée en 2012, les Lubies ont fait de la médiation et de la transmission vers la jeunesse l'un des moteurs de leur vie de troupe. Spécialistes du théâtre d'ombre et d'objets, ses deux artistes-fondateurs Vincent Nadal et Sonia Millot ont été choisis par la Ville de Bordeaux dans le cadre d'un appel à projet « EAC ». C'est dans ce cadre qu'ils ont consacré une grande partie de leur mois de mars aux enfants de CM1 et CM2 de l'école Albert Schweitzer (Grand Parc) autour du projet « Voyage en Chimérique ». De voyage, il en est question, tant dans leur imaginaire que dans leur état d'esprit.
« L'idée est de les installer en tant que créateurs, de leur faire découvrir une discipline », indique Vincent Nadal. Dans leur viseur au bout de cette séquence d'intense préparation : une représentation aboutie, par petits groupes, délivrée le 4 avril dernier.
Fort d'une formation dans la prestigieuse École nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières, le tandem a guidé les enfants durant un cycle dense d'ateliers. L'atout de cette résidence ? La singularité de l'art de la marionnette qui permet à chacun de s'exprimer à travers un objet, sans les obstacles parfois délicats à contourner que peut engendrer la scène. « Une manière moins frontale de prendre la parole devant les autres, tout en concentrant son attention sur son corps et son énergie au service de l'objet et à l'émotion qu'on veut faire passer », résume Sonia Millot.
« L'idée est de les installer en tant que créateurs, de leur faire découvrir une discipline », indique Vincent Nadal. Dans leur viseur au bout de cette séquence d'intense préparation : une représentation aboutie, par petits groupes, délivrée le 4 avril dernier.
Fort d'une formation dans la prestigieuse École nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières, le tandem a guidé les enfants durant un cycle dense d'ateliers. L'atout de cette résidence ? La singularité de l'art de la marionnette qui permet à chacun de s'exprimer à travers un objet, sans les obstacles parfois délicats à contourner que peut engendrer la scène. « Une manière moins frontale de prendre la parole devant les autres, tout en concentrant son attention sur son corps et son énergie au service de l'objet et à l'émotion qu'on veut faire passer », résume Sonia Millot.
Lutter contre leur timidité
De quoi offrir durant un mois un nouvel outil essentiel pour donner libre cours à son imagination. La marionnette peut tout faire : voler, se dissocier, se reconstituer... L'imaginaire n'a pas de limite. Elle est le centre de l'attention, elle canalise l'énergie débordante de certains, elle permet aussi aux timides de ne pas être en première ligne à un âge où l'affirmation de soi peut être ardue.
Pour y parvenir, les enfants ont été mis à contribution sur l'ensemble des étapes de création. Ils ont imaginé un récit, créé des personnages, échangé au sein de petits collectifs, piochant dans les idées de chacun pour parvenir à un rendu cohérent dont la coconstruction est essentielle.
Les marionnettes ont d'autres vertus, plus surprenantes encore. Elles sont aussi pertinentes pour l'apprentissage des allophones, maîtrisant mal le français. Les émotions passent par le mouvement de la marionnette, la situation, le geste avec peu de mots. La manipulation des marionnettes permet de leur conférer une identité, un parcours que les enfants apprennent à maîtriser pour amuser ou émouvoir.
Pour y parvenir, les enfants ont été mis à contribution sur l'ensemble des étapes de création. Ils ont imaginé un récit, créé des personnages, échangé au sein de petits collectifs, piochant dans les idées de chacun pour parvenir à un rendu cohérent dont la coconstruction est essentielle.
Les marionnettes ont d'autres vertus, plus surprenantes encore. Elles sont aussi pertinentes pour l'apprentissage des allophones, maîtrisant mal le français. Les émotions passent par le mouvement de la marionnette, la situation, le geste avec peu de mots. La manipulation des marionnettes permet de leur conférer une identité, un parcours que les enfants apprennent à maîtriser pour amuser ou émouvoir.
Recyclage et restitution
Le théâtre d'objet permet également aux enfants de poser un regard neuf sur leur environnement. Des objets du quotidien, des matières (plastiques, papiers) boudées ou prêtes à être jetées peuvent être réutilisées et devenir ici un personnage, ici un élément de décor. « On peut faire de n'importe quoi une créature fantastique ! », souligne le duo.
Chaque groupe a su conserver le secret de son histoire durant sa gestation, certains ayant même conçu des personnages de leurs mains. Ce 4 avril, dans la grande salle du collège Casimir Fidèle qui les a accueillis, les enfants ont « épaté » les artistes sous le regard bienveillant de la soixantaine de leurs camarades embarqués dans l'aventure.
Chaque groupe a su conserver le secret de son histoire durant sa gestation, certains ayant même conçu des personnages de leurs mains. Ce 4 avril, dans la grande salle du collège Casimir Fidèle qui les a accueillis, les enfants ont « épaté » les artistes sous le regard bienveillant de la soixantaine de leurs camarades embarqués dans l'aventure.