Histoire du lieu
La Base sous-marine de Bordeaux est l'une des cinq bases construites à l'initiative de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande) sur le littoral atlantique français. Conçue pour perdurer des siècles, la Base sous-marine venait alors compléter le "Mur de l'Atlantique", vaste complexe défensif en bordure du littoral. Durant 22 mois, de septembre 1941 à juin 1943, près de 6500 ouvriers français et étrangers ont travaillé à la construction de ce bâtiment de guerre composé de 11 alvéoles (4 bassins à flot et 7 bassins asséchables), capables d'accueillir quinze grands sous-marins, et d'une tour bunker abritant des bureaux, des magasins et des ateliers. L'ensemble du bâtiment est couvert d'un toit en béton armé de plus de 5 mètres d'épaisseur, renforcé en 1943 par un dispositif de pare-bombes, une structure dite "Fangrost", capable de provoquer l'explosion d'une bombe avant d'atteindre la première dalle du toit.
Achevé le U-Bunker de Bordeaux a une longueur de 235 mètres, une largeur de près de 160 mètres et une hauteur moyenne de 19 mètres, pour une superficie globale de plus de 41 000m2. Le volume total du béton utilisé s'élève à près de 600 000 m3.
Jusqu'en août 1944, plus de 45 sous-marins y font escale et relâche. Le 25 août 1944, juste avant la libération de Bordeaux, toutes les installations, les portes, le matériel et le machines sont dynamités et les sous-marins hors service sabotés.
Jusqu'en août 1944, plus de 45 sous-marins y font escale et relâche. Le 25 août 1944, juste avant la libération de Bordeaux, toutes les installations, les portes, le matériel et le machines sont dynamités et les sous-marins hors service sabotés.
La Base sous-marine aujourd'hui
La base 3 en 1
Située au coeur du quartier des Bassins à Flots dont le ré-aménagement a été confié à l'architecte-urbaniste Nicolas Michelin, la Base sous-marine s'oriente vers un projet culturel global et ambitieux, "la Base 3 en 1" visant à terme l'exploitation des 41 000 m2 du bâtiment contre 3 000 actuellement.
Annexe : équipement culturel municipal
Alvéoles 1 à 4 : espace confié par Délégation de service public (DSP) à la Société Culturespaces
Alvéoles 5 à 11 : appel à projet à venir (lieu d'exposition, de réception)
Alvéoles 1 à 4 : espace confié par Délégation de service public (DSP) à la Société Culturespaces
Alvéoles 5 à 11 : appel à projet à venir (lieu d'exposition, de réception)
Programmation culturelle des espaces d'exposition gérés par la ville de Bordeaux
Aujourd'hui, la Base sous-marine est un lieu principalement dédié à la création et à la diffusion, prioritairement dans le secteur des arts du spectacle ainsi que dans le champ culturel et social.
L'ambition est d'exploiter le site dans son intégralité et d'offrir une programmation culturelle prenant en compte les spécificités de ce lieu chargé d'histoire. Le projet des Bassins des Lumières, implanté sur les alvéoles 1 à 4, s'inscrit dans ce cadre.
Les locaux de l'annexe de la Base sous-marine, rénovés en 2022, accueillent d'une part des activités et des équipes de la Direction générale des affaires culturelles et notamment une Ressourcerie culturelle, et d'autre part des associations culturelles locales regroupées autour d'un projet collectif artistique et culturel, dans le cadre d'une mise à disposition par la Ville de Bordeaux. Ce partage des locaux en fait un lieu expérimental qui vise à faire de l'Annexe un pôle culturel dédié à la jeunesse, à la transition écologique et sociale et à la création, s'intégrant ainsi à un réseau de lieux culturels de proximité de la ville de Bordeaux.
Aujourd'hui, la Base sous-marine est un lieu principalement dédié à la création et à la diffusion, prioritairement dans le secteur des arts du spectacle ainsi que dans le champ culturel et social.
L'ambition est d'exploiter le site dans son intégralité et d'offrir une programmation culturelle prenant en compte les spécificités de ce lieu chargé d'histoire. Le projet des Bassins des Lumières, implanté sur les alvéoles 1 à 4, s'inscrit dans ce cadre.
Les locaux de l'annexe de la Base sous-marine, rénovés en 2022, accueillent d'une part des activités et des équipes de la Direction générale des affaires culturelles et notamment une Ressourcerie culturelle, et d'autre part des associations culturelles locales regroupées autour d'un projet collectif artistique et culturel, dans le cadre d'une mise à disposition par la Ville de Bordeaux. Ce partage des locaux en fait un lieu expérimental qui vise à faire de l'Annexe un pôle culturel dédié à la jeunesse, à la transition écologique et sociale et à la création, s'intégrant ainsi à un réseau de lieux culturels de proximité de la ville de Bordeaux.
"Respublica" de Nicolas Milhé installée sur les toits de la Base sous-marine
Le 13 juin 2024, la Ville de Bordeaux réactive sur les toits de la Base sous-marine l'oeuvre monumentale de Nicolas Milhé "Respublica". Dépôt du Frac MÉCA auprès de la Ville de Bordeaux, l'oeuvre est accessible aux publics jusqu'en 2029.
Enseigne lumineuse dessinant le mot "Respublica", cette oeuvre joue sur l'évidence de ce qu'elle désigne : la République, ou plus génériquement la "chose publique" (respublica), éclairée pareillement aux enseignes commerciales ou liées au spectacle. Ses lettres sont formées de caissons d'aluminium et de lampes de type LED.
"Respublica" a été produite pour la manifestation culturelle Evento en 2009 à Bordeaux. Elle était installée à même le sol sur les quais, aux abords de la place des Quinconces où se déroule aussi la fête foraine. Ensuite installée aux bassins à flot, sur les silos à grains devenus socle, elle s'est positionnée comme une enseigne omniprésente sur la ville. Visible depuis l'axe du Port de la Lune, elle flottait entre terre et ciel, sur la ligne d'horizon.
"Respublica" fut également présentée lors de l'exposition "Dynasty" en 2010, à l'invitation du musée d'Art moderne de la Ville de Paris.
Nicolas Milhé
Né en 1976, il vit et travaille entre Bordeaux et Paris. Il a exposé dans de nombreux lieux en France et à l'étranger : le Musée d'art moderne de la ville de Paris, le centre Pompidou et le Palais de Tokyo à Paris, la Villa Bernasconi à Genève, Komplot à Bruxelles, le centre culturel "Les Chiroux" à Liège, Me Collectors Room à Berlin, le Musée San Telmo à San Sebastian, Zoo galerie à Madrid, le Pigna Project Space à Rome, Open Eye Gallery à Liverpool, la Fonderie Darling à Montréal, Collection Wonderful à Ho Chi Minh City, la Biennale de Singapour, Old Post Office de Nagara au Japon...
Enseigne lumineuse dessinant le mot "Respublica", cette oeuvre joue sur l'évidence de ce qu'elle désigne : la République, ou plus génériquement la "chose publique" (respublica), éclairée pareillement aux enseignes commerciales ou liées au spectacle. Ses lettres sont formées de caissons d'aluminium et de lampes de type LED.
"Respublica" a été produite pour la manifestation culturelle Evento en 2009 à Bordeaux. Elle était installée à même le sol sur les quais, aux abords de la place des Quinconces où se déroule aussi la fête foraine. Ensuite installée aux bassins à flot, sur les silos à grains devenus socle, elle s'est positionnée comme une enseigne omniprésente sur la ville. Visible depuis l'axe du Port de la Lune, elle flottait entre terre et ciel, sur la ligne d'horizon.
"Respublica" fut également présentée lors de l'exposition "Dynasty" en 2010, à l'invitation du musée d'Art moderne de la Ville de Paris.
Nicolas Milhé
Né en 1976, il vit et travaille entre Bordeaux et Paris. Il a exposé dans de nombreux lieux en France et à l'étranger : le Musée d'art moderne de la ville de Paris, le centre Pompidou et le Palais de Tokyo à Paris, la Villa Bernasconi à Genève, Komplot à Bruxelles, le centre culturel "Les Chiroux" à Liège, Me Collectors Room à Berlin, le Musée San Telmo à San Sebastian, Zoo galerie à Madrid, le Pigna Project Space à Rome, Open Eye Gallery à Liverpool, la Fonderie Darling à Montréal, Collection Wonderful à Ho Chi Minh City, la Biennale de Singapour, Old Post Office de Nagara au Japon...