Myriam Eckert, Bordeaux en lutte - novembre 2024
Quand la mairie expulse des sans abris
« Un jour, un engagement ! » c'est sous ce titre que dans une vidéo la future adjointe en charge de l'accès aux droits et des solidarités, vice-présidente du CCAS, promettait, le 24 juin 2020, au nom de la future majorité de « mettre en œuvre si nécessaire le pouvoir de réquisition du maire ».
Mais depuis quatre ans et demi qu'ils sont en responsabilité, les écolos-socialoscocos n'ont pas trouvé qu'il était plus que nécessaire d'appliquer leur pouvoir de réquisition.
Ils n'ont pas vu que de plus en plus de Bordelais(es) se retrouvent à la rue. Ils n'ont pas vu que beaucoup de sans abri ne bénéficient pas d'un 115 saturé. Ils n'ont pas vu celleux qu'on ne voit pas, caché(es) dans les parkings, dans les squats, dormant dans leur voiture. Ils n'ont pas vu ces Bordelais(es) livré(es) à la spéculation immobilière obligé(es) de partir.
Ils n'ont pas vu ces d'étudiant(es) en galère sans toit.
Ils n'ont pas lu ces chiffres : 12 300 logements vacants sur Bordeaux, 30 000 sur la métropole.
C'est sans doute pour ça qu'ils se sont permis d'expulser 50 personnes – déjà à la rue – de l'aire d'accueil du quai Deschamps. La mairie a ainsi précarisé et insécurisé les plus fragiles d'entre nous. Elle s'est faite la complice d'un système capitaliste brutal.
Après avoir appuyé et aidé les associations, elle leur a planté un couteau dans le dos en faisant croire qu'elle cherchait des solutions tout en préparant l'expulsion sans aucun relogement. Des parents d'élèves ont aussi occupé des écoles pour alerter sur la situation des familles à la rue. Des solutions existent, à commencer donc par la réquisition des logements vacants et des bâtiments publics inoccupés.
Bordeaux en luttes propose face à l'urgence : l'exercice du pouvoir de réquisition, l'ouverture dans chaque quartier d'une halte de jour, de bagageries, d'aires d'accueil, la création de places d'hébergement d'urgence.
À plus long terme : rénovation des bâtiments insalubres, ouverture de centres médicaux et vétérinaires, création de logements étudiants, poursuite des marchands de sommeil. Tant que la question du logement ne sera pas résolue, Bordeaux en luttes soutiendra les associations œuvrant contre le sans abrisme.
Un toit, c'est un droit !
Mais depuis quatre ans et demi qu'ils sont en responsabilité, les écolos-socialoscocos n'ont pas trouvé qu'il était plus que nécessaire d'appliquer leur pouvoir de réquisition.
Ils n'ont pas vu que de plus en plus de Bordelais(es) se retrouvent à la rue. Ils n'ont pas vu que beaucoup de sans abri ne bénéficient pas d'un 115 saturé. Ils n'ont pas vu celleux qu'on ne voit pas, caché(es) dans les parkings, dans les squats, dormant dans leur voiture. Ils n'ont pas vu ces Bordelais(es) livré(es) à la spéculation immobilière obligé(es) de partir.
Ils n'ont pas vu ces d'étudiant(es) en galère sans toit.
Ils n'ont pas lu ces chiffres : 12 300 logements vacants sur Bordeaux, 30 000 sur la métropole.
C'est sans doute pour ça qu'ils se sont permis d'expulser 50 personnes – déjà à la rue – de l'aire d'accueil du quai Deschamps. La mairie a ainsi précarisé et insécurisé les plus fragiles d'entre nous. Elle s'est faite la complice d'un système capitaliste brutal.
Après avoir appuyé et aidé les associations, elle leur a planté un couteau dans le dos en faisant croire qu'elle cherchait des solutions tout en préparant l'expulsion sans aucun relogement. Des parents d'élèves ont aussi occupé des écoles pour alerter sur la situation des familles à la rue. Des solutions existent, à commencer donc par la réquisition des logements vacants et des bâtiments publics inoccupés.
Bordeaux en luttes propose face à l'urgence : l'exercice du pouvoir de réquisition, l'ouverture dans chaque quartier d'une halte de jour, de bagageries, d'aires d'accueil, la création de places d'hébergement d'urgence.
À plus long terme : rénovation des bâtiments insalubres, ouverture de centres médicaux et vétérinaires, création de logements étudiants, poursuite des marchands de sommeil. Tant que la question du logement ne sera pas résolue, Bordeaux en luttes soutiendra les associations œuvrant contre le sans abrisme.
Un toit, c'est un droit !