Territoire zéro chômeur, Contrat de sécurité intégrée, bacs inox : retour sur la séance du Conseil Municipal du 9 juillet

Publié le 11 juillet 2024
 
Dernier rendez-vous avant l'été, la séance du Conseil Municipal de ce mardi 9 juillet a permis de présenter le Contrat de sécurité intégrée ratifié avec l'État. Une expérimentation pour lutter contre le chômage longue durée, menée dans le quartier Grand-Parc, a également été votée.
Les Cuisines de Bordeaux/Mérignac seront entièrement équipées de bacs en inox en 2025, une avancée environnementale.
Les Cuisines de Bordeaux/Mérignac seront entièrement équipées de bacs en inox en 2025, une avancée environnementale.
Des sujets de poids ont animé la dernière séance du Conseil Municipal avant la trêve estivale (prochaine séance le mardi 1er octobre à 14h). Parmi eux, placée en ouverture des débats : la convention permettant l'expérimentation "Territoire Zéro Chômeur de longue durée" sur le quartier du Grand-Parc.

Territoire Zéro chômeur de longue durée : le projet se concrétise

Engagée à Bordeaux depuis 2020 mais lancée officiellement sur le quartier ce jeudi 11 juillet par la Préfecture, le Département et la Ville, cette expérimentation va permettre de favoriser efficacement le droit à l'emploi pour tous. Considérées de "longue durée" au bout de 12 mois de privation d'emploi, des situations personnelles délicates vont connaître rapidement une issue. Ce sont des Entreprises à But d'Emploi (EBE) créées dans le cadre du projet qui sont visés par les candidats.

Dès cette semaine, les premiers contrats à durée indéterminée seront signés. Le but est de "développer des activités non concurrentes répondant aux besoins non satisfaits d'un territoire".

Cette habilitation obtenue auprès de l'État est le fruit d'un travail patient, mené auprès de demandeurs volontaires, le repérage d'opérations utiles sur le quartier puis enfin la création des EBE qui accueilleront les candidats.
 

Le quartier Grand-Parc va être une zone d'expérimentation pour ce dispositif qui vise à favoriser le recrutement de personnes éloignées de l'emploi.
Le quartier Grand-Parc va être une zone d'expérimentation pour ce dispositif qui vise à favoriser le recrutement de personnes éloignées de l'emploi.

Le CSI, un pas en avant pour la sécurité en ville

Ils se sont dit oui. La Ville et l'État vont bien signer un Contrat de sécurité intégrée (CSI) pour la période 2024-2026. Le texte, voté et adopté lors de la séance du Conseil, attendait une validation ministérielle depuis un an. Ce véritable engagement réciproque va permettre de libérer de nouveaux moyens en matière de sécurité et de prévention de la délinquance autour de six points précis :
 

  • La tranquillité résidentielle et la lutte contre les incivilités.
  • La sécurité dans les transports.
  • La lutte contre les violences intra-familiales, sexuelles et sexistes.
  • La prévention et la lutte contre la délinquance des jeunes.
  • La lutte contre le trafic de stupéfiants.
  • La lutte contre la radicalisation.


Côté État, le Contrat engage au remplacement systématique des départs d'agents de la Police Nationale (PN), 40 postes supplémentaires de policiers, le cofinancement de dispositifs de médiation notamment en milieu scolaire et de la vidéoprotection, entre autres. Un nouveau commissariat de proximité pourrait également voir le jour sur la commune.

 

Ce CSI va permettre de déployer des moyens supplémentaires pour assurer la prévention de la délinquance et la sécurité des Bordelais.
Ce CSI va permettre de déployer des moyens supplémentaires pour assurer la prévention de la délinquance et la sécurité des Bordelais.
Côté Ville, des objectifs chiffrés sont déjà poursuivis d'ici 2026 : 30 policiers municipaux supplémentaires (soit 200 agents, ils étaient 138 en 2020), le renforcement des patrouilles de police municipale les soirs et week-ends, la création d'une brigade anti-incivilités dès 2024 et le déploiement de 60 caméras de vidéoprotection supplémentaires.

Cette batterie de mesures vise à renforcer les moyens pour la sécurité des Bordelais dans une démarche commune avec l'État, que l'Adjoint au Maire en charge de la sécurité, de la prévention de la délinquance et de la médiation, Marc Etcheverry, a résumé ainsi lors de son allocution devant le Conseil : "Nous avons été des partenaires constructifs et exigeants de l'État. Constructifs car la sécurité du quotidien dans une grande ville comme Bordeaux doit être une co-construction entre l'État et la Collectivité. Et exigeants car la sécurité est un des piliers de la Ville apaisée que nous déployons depuis 2020."

Les bacs inox : un gain écoresponsable et gustatif

La transition vers les bacs inox réemployables dans la restauration scolaire est en voie de concrétisation. Cette étape essentielle opérée au sein du Sivu (Cuisines mutualisées de Bordeaux et Mérignac) va permettre d'obtenir un gain sanitaire, environnemental et gustatif essentiel dans la préparation et le service des 23 000 repas distribués chaque jour par la collectivité. "Une avancée sur le plan de la santé publique", a tenu à souligner Delphine Jamet, adjointe au Maire en charge de l'administration générale et de l'évaluation des politiques publiques, alors que cet investissement était sur le point d'être voté à l'unanimité du Conseil.

L'usage de ces bacs, au détriment de la cellulose et du plastique. va aussi autoriser la préparation de plats plus traditionnels et plus goûtus au bénéfice de l'ensemble des usagers. Au 1er janvier 2025, ce sont d'abord les séniors qui bénéficieront de cette transition, avant un passage total aux bacs inox courant 2025.
 

Les Cuisines de Bordeaux et Mérignac préparent environ 23 000 repas chaque jour.
Les Cuisines de Bordeaux et Mérignac préparent environ 23 000 repas chaque jour.