En juin, les micro-forêts urbaines sont florissantes

Publié le 24 juin 2024

L'été arrive et à Bordeaux les micro-forêts sont plus foisonnantes que jamais. Les dernières semaines printanières, riches en eau et humidité, n'ont fait qu'accélérer une croissance déjà bien entamée pour constituer un véritable "garde-manger" et un havre de paix pour les insectes, oiseaux et autres animaux.
La micro-forêt Wangari Muta Maathai (juin 2024)
La micro-forêt Wangari Muta Maathai, 1ère micro-forêt bordelaise plantée en mars 2021 sur un ancien parking (juin 2024)

La micro-forêt Wangari Muta Maathai, source d'inspiration

Nous sommes mi-juin et par une belle journée ensoleillée la vie s'active au sein et autour de la micro-forêt de la place Wangari Muta Maathai. Insectes, abeilles, papillons ou oiseaux viennent y virevolter. Des bruissements au sol attisent la curiosité d'un chien de passage. Une habitante du quartier se dit ravie d'avoir vu les places de parking se transformer en "petit coin de nature" alors que des promeneurs profitent des bancs pour faire une petite halte.

 
 


Une micro-forêt expérimentale
Plantée en mars 2021 sur des espaces dédiés au stationnement et où il n'y avait plus eu aucune végétation depuis plusieurs dizaines d'années, la micro-forêt Wangari Muta Maathai est la première micro-forêt bordelaise. Elle est une référence et un exemple pour celles qui ont vu - et continuent à voir - le jour. Depuis trois ans, divers relevés et observations réguliers suivent son évolution. Aujourd'hui, les jeunes plants de 40 à 60 cm atteignent pour certains plus de 2,50 m.
En 2021, l'enjeu était de retrouver, sans apport supplémentaire, des sols riches et fertiles permettant à la végétation de croitre de façon autonome et pérenne. Pour celà, la palette végétale est extrêmement diversifiée. On retrouve ainsi 25 espèces (arbres, arbustes, fruitiers...) sur 180 m², avec notamment des végétaux de la rive droite capables de coloniser des terres peu fertiles et de préparer les sols pour des espèces plus exigeantes en fertilité, comme les chênes. 65 espèces d'herbacées issues de variétés d'essences locales ont aussi été implantées.
Avec la création de buttes et la disposition des différentes espèces à des points clés, le volet paysager n'est pas en reste. Il crée un espace surprenant au printemps avec des floraisons situées sur les périphéries de la place. Au centre, les végétaux qui vont d'eux-mêmes prendre le dessus constitueront la canopée future de cette micro-forêt.

De nouvelles micro-forêts dans la ville

Depuis 2021, plusieurs micro-forêts ont été plantées à Bordeaux, comme par exemple dans le Parc Denis et Eugène Bühler, le parc de la Grenouillère, le square Reignier, sur le boulevard André Ricard, les allées de Boutaut ou le rond-point Lapébie.
Elles s'inspirent du jardin en mouvement de Gilles Clément. L'idée repose sur le fait que les espaces forestiers devraient recoloniser la ville avec des espaces en libre évolution pour lesquels l'observation de leur évolution est prioritaire.
Les premières micro-forêts, qui font l'objet de suivis réguliers de la faune et de la flore, se développent de manière très satisfaisante.
  

La dernière-née des micro-forêts bordelaises, plantée sur le rond-point Lapébie en mars 2023 et janvier 2024 (juin 2024)
La dernière-née des micro-forêts bordelaises, plantée sur le rond-point Lapébie en mars 2023 et janvier 2024 (juin 2024)