Plantation de la 1ère micro-forêt de Bordeaux, placette Billaudel
La micro-forêt Wangari Muta Maathai et fresque au sol du duo bordelais Royal Béton, en mai 2023
Publié mardi 9 mars 2021
Mis à jour le 11 mai 2023
Mis à jour le 11 mai 2023
La placette triangulaire inscrite entre les rues Billaudel, Fieffé et Françin, s'est transformée en mars 2021. Entièrement minérale, avec une dizaine de places de stationnement, elle est devenue la première micro-forêt urbaine de Bordeaux, baptisée Wangari Muta Maathai. Cette métamorphose s'est opérée dans le cadre de la saison #1 de Bordeaux Grandeur Nature, la démarche de reconquête végétale lancée par la mairie.
Une fresque au sol du duo bordelais Royal Béton
Après la plantation de trois érables cet hiver, la micro-forêt de la placette Wangari Muta Maathai s'agrandit encore, mais avec de la peinture cette fois-ci. Il s'agit d'une fresque au sol, d'inspiration street art, en peinture d'extérieur anti-dérapante afin que cyclistes et piétons puissent circuler. Elle a été conçue et réalisée début mai 2023 par le collectif Royal Béton, un duo bordelais composé de Duch et Freak City, dont le style est déjà connu : ils ont conçu la nouvelle décoration du bibliobus. Avec ses motifs géométriques et végétaux, cette création offre un prolongement de la micro-forêt.
La transformation
Afin de créer un ilot de fraicheur, la placette en triangle de la placette Billaudel, entièrement minérale, a été transformée en micro-forêt urbaine expérimentale. Une concertation a été menée avec les riverains, qui a montré un enthousiasme fort de la grande majorité des participants. Ils ont d'ailleurs choisi le nouveau nom de cette placette : Wangari Muta Maathai. Surnommée la femme qui plantait des arbres, biologiste, professeur d'anatomie en médecine vétérinaire, militante politique et écologiste, elle a reçu le Prix Nobel de la paix 2004 pour sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix à la suite de son engagement contre la déforestation du Kenya. Elle est la première femme africaine à recevoir cette distinction.
La végétation
500 jeunes plants forestiers ont été plantés sur une surface d'environ 180 m2. Les jeunes plants font entre 30 cm et 1m à la plantation. Quelques-uns seulement atteignent 1,5m.
Plusieurs strates de végétation sont représentées : 5 essences d'arbres de grand développement, 12 arbres de petits développement, 7 essences d'arbustes, et l'ensemble a été complété par des vivaces sur les pourtours des plantations (semences végétal local).
La diversité d'espèces offre aussi une grande diversité dans la faune qui fréquentera l'espace. 59 taxons ou espèces différentes ont été semées, comprenant des annuelles (coquelicot, bourrache, saponaire des vaches), des bisannuelles (herbe à ail), des vivaces à fleurs (achillée, chicorée sauvage, millepertuis) et des poacées.
Les essences choisies sont celles d'une forêt calcicole comme il en existe dans l'Entre deux mers, avec des chênes (rouvre et chevelu), quelques érables, mais aussi des fruitiers sauvages (pommiers, poiriers, sorbiers, prunus).
La plantation est de forte densité (environ 4 plants par m2) en laissant une bande d'un mètre permettant à la fois de dynamiser la pousse et de favoriser, par la coopération entre les espèces, un écosystème plus résilient par rapport aux maladies et à la chaleur (ombre partagée des végétaux). Le sol est amélioré par une épaisse couche de mulch de feuillus sur le dessus.
Plusieurs strates de végétation sont représentées : 5 essences d'arbres de grand développement, 12 arbres de petits développement, 7 essences d'arbustes, et l'ensemble a été complété par des vivaces sur les pourtours des plantations (semences végétal local).
La diversité d'espèces offre aussi une grande diversité dans la faune qui fréquentera l'espace. 59 taxons ou espèces différentes ont été semées, comprenant des annuelles (coquelicot, bourrache, saponaire des vaches), des bisannuelles (herbe à ail), des vivaces à fleurs (achillée, chicorée sauvage, millepertuis) et des poacées.
Les essences choisies sont celles d'une forêt calcicole comme il en existe dans l'Entre deux mers, avec des chênes (rouvre et chevelu), quelques érables, mais aussi des fruitiers sauvages (pommiers, poiriers, sorbiers, prunus).
La plantation est de forte densité (environ 4 plants par m2) en laissant une bande d'un mètre permettant à la fois de dynamiser la pousse et de favoriser, par la coopération entre les espèces, un écosystème plus résilient par rapport aux maladies et à la chaleur (ombre partagée des végétaux). Le sol est amélioré par une épaisse couche de mulch de feuillus sur le dessus.