La Nuit de la solidarité 2023
Bénévoles lors de le 2e édition de la Nuit de la solidarité, le 26 janvier 2023 © Anne-Sophie Annese
Mis à jour le 22 mai 2023
Bordeaux organise la Nuit de la solidarité afin de connaître précisément le nombre de personnes sans-abri, leurs profils et leurs besoins. Le 26 janvier 2023, la mobilisation de 320 bénévoles et 180 agents de la Ville, de la Métropole et du CCAS a permis le bon déroulement de la 2e édition bordelaise dont les résultats détaillés ont été dévoilés le 16 mai 2023.
- Retour sur la 2e Nuit de la solidarité
- Les résultats détaillés de la 2e édition
- Des actions en oeuvre
- En images
Retour sur la 2e édition, le 26 janvier 2023
Évolutions entre les deux premières éditions éditions
Entre 2022 et 2023, plusieurs évolutions importantes ont été apportées au dispositif mis en oeuvre :
- Le comité scientifique de la démarche a été renforcé, avec les compétences de l'A'Urba, de la Fondation Abbé Pierre et de l'Université de Bordeaux
- L'opération a été travaillée avec de nombreux partenaires institutionnels et associatifs, présents au comité de pilotage et aux côtés des bénévoles dans les équipes de recensement.
- L'expertise de personnes ayant été sans-abri, des "pratiquantes de la rue" a permis d'ajuster la méthodologie, le questionnaire et d'accompagner la sensibilisation des bénévoles avant le début des opérations.
- Les lieux de recensement ont été étendus : rues, campements, bidonvilles, parkings, urgences hospitalières, transports en commun et gare Saint-Jean.
Les résultats détaillés la 2e édition
Les premiers résultats dès les 27 janvier 2023
Le lendemain de la 2e édition de la Nuit de la solidarité, la Ville de Bordeaux a dévoilé les premiers résultats.
Dans la soirée du 26 janvier 2023, 554 personnes étaient à la rue, en campement, en bidonville, dans les parkings, urgences hospitalières, transports en commun ou à la gare Saint-Jean.
Le comité scientifique de la Nuit de la solidarité a consolidé les chiffres suivants :
Cette réalité alerte quant à l'amplitude de la crise sociale actuelle, dans un contexte où pourtant, un nombre important de places d'hébergement d'urgence hivernales ont été ouvertes par l'Etat, en particulier pour mettre à l'abri les familles avec enfant.
Cette réalité du sans-abrisme vient s'ajouter à celle des 182 personnes en squat à ce moment là à Bordeaux (données issues de la plateforme de résorption des squats et bidonville de la DIHAL). Ce sont autant de personnes dont l'accès ou le maintien dans des conditions de vie dignes et sécurisantes n'est pas garanti.
L'analyse détaillée dévoilée en mai
Le comité scientifique de la Nuit de la solidarité a procédé à l'analyse détaillée de l'ensemble des questionnaires et en a fait une restitution publique le 16 mai 2023.
Le non-recours aux droits des personnes est massif : 6 personnes sur 10 ne sont pas accompagnées par un travailleur social, et seulement 1 personne sur 3 a recours au 115 (numéro spécial permettant de demander un hébergement d'urgence ou une orientation vers les dispositifs de soutien).
On constate également que les femmes, en particulier, ont moins recours aux dispositifs que les hommes. Or, au moins un tiers des adultes à la rue sont des femmes. De manière générale, moins de la moitié des personnes rencontrées avaient recours aux dispositifs d'aide existants.
Pour donner suite à ces résultats, la Ville de Bordeaux organise avec ses partenaires trois séries de groupes de travail : une sur la situation spécifique des femmes à la rue et les réponses à y apporter, une sur les solutions d'hébergement innovantes en particulier pour les publics spécifiques, et la dernière pour faciliter la participation des personnes sans-abri à la définition des politiques qui les concernent.
Consultez l'ensemble des résultats de la 2e édition
Le lendemain de la 2e édition de la Nuit de la solidarité, la Ville de Bordeaux a dévoilé les premiers résultats.
Dans la soirée du 26 janvier 2023, 554 personnes étaient à la rue, en campement, en bidonville, dans les parkings, urgences hospitalières, transports en commun ou à la gare Saint-Jean.
Le comité scientifique de la Nuit de la solidarité a consolidé les chiffres suivants :
- 213 personnes ont été recensées dans les différents secteurs de la ville, dans les rues, les parkings, urgences hospitalières, transports en commun ou à la gare Saint-Jean.
- 273 personnes dont 128 enfants (mineurs en famille) ont été recensées dans les bidonvilles.
- 68 personnes se trouvaient dans 2 campements bordelais non recensés par les équipes (données issues de la plateforme de résorption des squats et bidonville de la DIHAL).
Cette réalité alerte quant à l'amplitude de la crise sociale actuelle, dans un contexte où pourtant, un nombre important de places d'hébergement d'urgence hivernales ont été ouvertes par l'Etat, en particulier pour mettre à l'abri les familles avec enfant.
Cette réalité du sans-abrisme vient s'ajouter à celle des 182 personnes en squat à ce moment là à Bordeaux (données issues de la plateforme de résorption des squats et bidonville de la DIHAL). Ce sont autant de personnes dont l'accès ou le maintien dans des conditions de vie dignes et sécurisantes n'est pas garanti.
L'analyse détaillée dévoilée en mai
Le comité scientifique de la Nuit de la solidarité a procédé à l'analyse détaillée de l'ensemble des questionnaires et en a fait une restitution publique le 16 mai 2023.
Le non-recours aux droits des personnes est massif : 6 personnes sur 10 ne sont pas accompagnées par un travailleur social, et seulement 1 personne sur 3 a recours au 115 (numéro spécial permettant de demander un hébergement d'urgence ou une orientation vers les dispositifs de soutien).
On constate également que les femmes, en particulier, ont moins recours aux dispositifs que les hommes. Or, au moins un tiers des adultes à la rue sont des femmes. De manière générale, moins de la moitié des personnes rencontrées avaient recours aux dispositifs d'aide existants.
Pour donner suite à ces résultats, la Ville de Bordeaux organise avec ses partenaires trois séries de groupes de travail : une sur la situation spécifique des femmes à la rue et les réponses à y apporter, une sur les solutions d'hébergement innovantes en particulier pour les publics spécifiques, et la dernière pour faciliter la participation des personnes sans-abri à la définition des politiques qui les concernent.
Consultez l'ensemble des résultats de la 2e édition
Des actions en oeuvre
Des actions visant à accompagner les personnes sans-abri, à améliorer leurs conditions de vie et contribuant à la résorption du sans-abrisme sont d'ores et déjà à l'oeuvre sur le territoire, qu'elles soient conduites par la Ville ou le CCAS de Bordeaux ou par ses partenaires engagés dans la démarche Bordeaux Terre de Solidarité :
Pour développer des solutions adaptées aux plus vulnérables, la subvention de la Ville de Bordeaux à son CCAS a plus que doublé entre 2020 et 2023, pour atteindre 16,34 millions d'euros cette année.
- Mise à disposition du parc immobilier municipal vacant pour l'hébergement de près de 150 personnes dans 37 maisons mises à disposition
- Pérennisation de la halte de jour du CCAS
- Mise en place de douches dans l'espace public
- Développement de dispositifs expérimentaux de mise à l'abri pour des personnes très éloignées du logement
- Sécurisation de l'alimentation des plus vulnérables et augmentation du budget de l'aide alimentaire
Pour développer des solutions adaptées aux plus vulnérables, la subvention de la Ville de Bordeaux à son CCAS a plus que doublé entre 2020 et 2023, pour atteindre 16,34 millions d'euros cette année.