Les grandes orgues de la basilique Saint-Michel
La basilique Saint-Michel, église phare du Port de la Lune, lieu d'une intense activité humaine est le premier lieu à Bordeaux où la présence d'un orgue est avérée dès 1486 ; mais le véritable témoignage remonte à 1510 (l'édifice ne sera terminé qu'en 1579). De cet instrument "renaissance" rien ne subsiste si ce n'est quelques traces découvertes lors du nettoyage de la première travée en 2011.
Le buffet que l'on voit aujourd'hui a été édifié par le menuisier Audebert et le sculpteur Cessy, à partir du dessin du facteur d'orgues Jean-Baptiste Micot en charge de la fabrication d'un nouvel instrument à partir de 1760. La tribune, qui lui est contemporaine, présente une architecture classique imposée par l'étroitesse de la nef (7,50m) et sa très grande hauteur (23m). Cette architecture détermine un buffet de forme concave, contrairement à l'autre dessin en proue de bateau que le même facteur fournira pour la Basilique Saint-Seurin de Bordeaux.
En 1827 le facteur bordelais Henry agrandit une première fois la partie instrumentale, tout en gardant l'essentiel de l'oeuvre de Micot. Il faut attendre 1865 pour connaître la grande reconstruction de l'ensemble par la Maison Merklin, grand facteur d'orgue international au 19e siècle, dont les ateliers se partageaient entre Paris et Bruxelles. Le facteur propose une reconstruction très partielle de l'orgue. Ce grand chantier constitue cependant le seul grand instrument de Merklin dans notre région. La qualité des matériaux employés, leur mise en oeuvre, donnent à cet orgue un caractère technique unique.
Cet orgue, d'une très grande qualité de fabrication, connaît peu de transformation jusque dans les années 1930. À cette époque la maison Gloton-Debierre, réalise quelques travaux qui ajoutent deux jeux et tentent de résoudre les problèmes d'alimentation en vent. L'instrument est alors parfaitement configuré pour servir la musique d'orgue de cette première moitié du 20e siècle, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Maurice Duruflé, etc. En 1944 un bombardement ébranle l'édifice et en particulier l'orgue. Une restauration "économique" est faite en 1961 par la maison Schwenkedel, qui ne bouleverse pas fondamentalement l'esthétique de l'orgue, mais remplace les transmissions mécaniques des notes par un système électrique.
Après quelques décennies, le nouveau système arrive à bout de souffle, provoquant même un début d'incendie dans la console ! Les soins du facteur d'orgues toulousain Patrice Bellet ont permis d'attendre les derniers importants travaux de restauration qui ont été réceptionnés en 2011.
Le choix esthétique et technique de cette dernière campagne de restauration de l'orgue classé au titre des monuments historiques a consisté, outre toutes les opérations de type patrimoniale, au retour de l'instrument dans sa configuration d'avant-guerre, à la reconstruction de la mécanique de notes et de l'alimentation en vent. Le buffet a été remis en teinte et en or afin de se rapprocher de ses couleurs d'origine, tout en préservant les diverses couches trouvées sur les endroits non décapés dans les années 1960.
En 1827 le facteur bordelais Henry agrandit une première fois la partie instrumentale, tout en gardant l'essentiel de l'oeuvre de Micot. Il faut attendre 1865 pour connaître la grande reconstruction de l'ensemble par la Maison Merklin, grand facteur d'orgue international au 19e siècle, dont les ateliers se partageaient entre Paris et Bruxelles. Le facteur propose une reconstruction très partielle de l'orgue. Ce grand chantier constitue cependant le seul grand instrument de Merklin dans notre région. La qualité des matériaux employés, leur mise en oeuvre, donnent à cet orgue un caractère technique unique.
Cet orgue, d'une très grande qualité de fabrication, connaît peu de transformation jusque dans les années 1930. À cette époque la maison Gloton-Debierre, réalise quelques travaux qui ajoutent deux jeux et tentent de résoudre les problèmes d'alimentation en vent. L'instrument est alors parfaitement configuré pour servir la musique d'orgue de cette première moitié du 20e siècle, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Maurice Duruflé, etc. En 1944 un bombardement ébranle l'édifice et en particulier l'orgue. Une restauration "économique" est faite en 1961 par la maison Schwenkedel, qui ne bouleverse pas fondamentalement l'esthétique de l'orgue, mais remplace les transmissions mécaniques des notes par un système électrique.
Après quelques décennies, le nouveau système arrive à bout de souffle, provoquant même un début d'incendie dans la console ! Les soins du facteur d'orgues toulousain Patrice Bellet ont permis d'attendre les derniers importants travaux de restauration qui ont été réceptionnés en 2011.
Le choix esthétique et technique de cette dernière campagne de restauration de l'orgue classé au titre des monuments historiques a consisté, outre toutes les opérations de type patrimoniale, au retour de l'instrument dans sa configuration d'avant-guerre, à la reconstruction de la mécanique de notes et de l'alimentation en vent. Le buffet a été remis en teinte et en or afin de se rapprocher de ses couleurs d'origine, tout en préservant les diverses couches trouvées sur les endroits non décapés dans les années 1960.
Repères
Maître d'ouvrage : Ville de Bordeaux
Maître d'oeuvre : Thierry Semenoux, Technicien-conseil auprès de la Direction Générale des Patrimoines, Ministère de la culture et de la communication
Travaux de la partie instrumentale : Robert-Frères, facteurs d'orgues Bernard Hurvy, facteur d'orgues Alain Léon, facteur d'orgues
Restauration du buffet et remise en teinte : Pascal Quoirin, facteur d'orgues
Coût de l'opération : 841 000 euros financés à 50% par la Ville de Bordeaux et à 50% par l'Etat (Ministère de la Culture et de la Communication)
Maître d'oeuvre : Thierry Semenoux, Technicien-conseil auprès de la Direction Générale des Patrimoines, Ministère de la culture et de la communication
Travaux de la partie instrumentale : Robert-Frères, facteurs d'orgues Bernard Hurvy, facteur d'orgues Alain Léon, facteur d'orgues
Restauration du buffet et remise en teinte : Pascal Quoirin, facteur d'orgues
Coût de l'opération : 841 000 euros financés à 50% par la Ville de Bordeaux et à 50% par l'Etat (Ministère de la Culture et de la Communication)