La basilique Saint-Michel retrouve ses trésors d'albâtre
Une histoire digne d'un roman d'espionnage
Classés au titre des monuments historiques en 1846, ces reliefs restitués proviennent d'un retable composé de 9 panneaux ornant la chapelle Saint-Joseph de la basilique Saint-Michel. Seuls deux d'entre eux (la Résurrection, au centre, et le saint Joseph, à droite du retable) n'avaient pas été volés. C'est à la faveur fortuite de l'instruction d'une proposition de dation en 1993 de deux de ces reliefs, que le vol des sept panneaux est découvert. Les voleurs avaient remplacé les originaux par des moulages en plâtre vers 1984 retardant ainsi la découverte.
L'enquête menée en 1994 par l'OCBC (Police judiciaire, Office central de lutte contre le trafic illicite des biens culturels) permettait de restituer à la Ville de Bordeaux les reliefs de l'Assomption et du Couronnement de la Vierge et de localiser le relief du saint Jean-Baptiste. Ce dernier, vendu en 1985 à un résident de Monaco, a été rendu à la Ville en 2005, avec le soutien du Syndicat national des antiquaires.
Les quatre reliefs restants (l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration des Mages et l'Ascension) avaient intégré une collection privée américaine en 1988, exportés de France dans une apparente légalité (autorisation de l'administration), puisque leur vol n'avait pas encore été découvert.
Les démarches entreprises dès 1994 pour récupérer ces panneaux n'ont pu avancer qu'en 2010 au décès du détenteur américain. La Ville de Bordeaux sollicite alors les services du Ministère de la Culture, la DRAC Nouvelle-Aquitaine et le Ministère des Affaires étrangères. En 2016, l'ambassade de France à New-York découvre que le collectionneur américain avait revendu les albâtres à deux antiquaires anglais sans faire mention de leurs provenances litigieuses. Depuis presque vingt ans, les reliefs figuraient dans une collection privée anglaise.
En 2017, la Ville de Bordeaux entame une négociation avec les intermédiaires aboutissant à une restitution gracieuse des quatre derniers panneaux par leur dernier acheteur britannique et mettant fin à l'une des affaires de vols majeurs des années 1980 commis dans les églises de France.
Après restauration, les quatre panneaux retrouvent leur place en septembre 2019 dans le retable de la chapelle Saint-Joseph, à nouveau complet.
Classés au titre des monuments historiques en 1846, ces reliefs restitués proviennent d'un retable composé de 9 panneaux ornant la chapelle Saint-Joseph de la basilique Saint-Michel. Seuls deux d'entre eux (la Résurrection, au centre, et le saint Joseph, à droite du retable) n'avaient pas été volés. C'est à la faveur fortuite de l'instruction d'une proposition de dation en 1993 de deux de ces reliefs, que le vol des sept panneaux est découvert. Les voleurs avaient remplacé les originaux par des moulages en plâtre vers 1984 retardant ainsi la découverte.
L'enquête menée en 1994 par l'OCBC (Police judiciaire, Office central de lutte contre le trafic illicite des biens culturels) permettait de restituer à la Ville de Bordeaux les reliefs de l'Assomption et du Couronnement de la Vierge et de localiser le relief du saint Jean-Baptiste. Ce dernier, vendu en 1985 à un résident de Monaco, a été rendu à la Ville en 2005, avec le soutien du Syndicat national des antiquaires.
Les quatre reliefs restants (l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration des Mages et l'Ascension) avaient intégré une collection privée américaine en 1988, exportés de France dans une apparente légalité (autorisation de l'administration), puisque leur vol n'avait pas encore été découvert.
Les démarches entreprises dès 1994 pour récupérer ces panneaux n'ont pu avancer qu'en 2010 au décès du détenteur américain. La Ville de Bordeaux sollicite alors les services du Ministère de la Culture, la DRAC Nouvelle-Aquitaine et le Ministère des Affaires étrangères. En 2016, l'ambassade de France à New-York découvre que le collectionneur américain avait revendu les albâtres à deux antiquaires anglais sans faire mention de leurs provenances litigieuses. Depuis presque vingt ans, les reliefs figuraient dans une collection privée anglaise.
En 2017, la Ville de Bordeaux entame une négociation avec les intermédiaires aboutissant à une restitution gracieuse des quatre derniers panneaux par leur dernier acheteur britannique et mettant fin à l'une des affaires de vols majeurs des années 1980 commis dans les églises de France.
Après restauration, les quatre panneaux retrouvent leur place en septembre 2019 dans le retable de la chapelle Saint-Joseph, à nouveau complet.