Grosse cloche - Porte Saint Éloi
La grosse cloche de Bordeaux est l'une des rares cloches municipales laïques encore existantes dans le Sud-ouest. Elle sonne le 1 janvier, le 8 mai, le 14 juillet, le 28 août pour célébrer la Libération de Bordeaux en 1944, le 11 novembre et lors de la fête de la nature du quartier Saint Eloi. Depuis juin 2016, elle sonne aussi chaque 1er dimanche du mois à midi.
Armande Louise, sixième cloche du lieu
Bordeaux est sans doute une des villes du sud de la France dont le patrimoine campanaire est le plus riche, tant en cloches historiques, qu'en cloches de grande taille.
Il est fait mention pour la première fois d'une cloche du ban communal le 11 août 1336. On la sonnait pour convoquer la Jurade, sorte de conseil municipal de l'époque. Cet instrument également appelé bourdon figure dans le premier modèle des armoiries de la ville à la fin du14e siècle. Il fût déménagé en 1449 de la maison communale à la porte Sainte Eloi, mitoyenne, qui fut transformée en beffroi.
Armande Louise est en fait la sixième cloche sur site. La précédente se fêla en pleine sonnerie du tocsin dans la nuit du 14 au 15 mars 1774 en annonçant un incendie. Elle fut fondue par Jean-Jacques Trumeau en 1775 et pèse, en croisant plusieurs sources, près de 7800kg. Elle sonne la note Fa.
Sur sa robe sont frappées les armes de France, de la Bordeaux, les armoiries du maréchal de Richelieu, gouverneur de la province de Guyenne, parrain de la cloche, et celles de la duchesse d'Aiguillon, sa marraine. Sur sa "panse" des inscriptions rappellent ses usages : "J'annonce les jours, j'appelle aux armes, j'indique les heures, je chasse l'orage (mais aussi les grandes sécheresses…), je signale les fêtes, je porte secours aux incendies". Elle annonçait également le ban des vendanges.
Son statut de cloche municipale lui a valu d'être épargnée par la razzia des cloches au moment de la Révolution de 1789. Une de ses aïeules eut une histoire plus mouvementée en 1548, lors de la révolte des Bordelais contre la gabelle. Le connétable de Montmorency fit exécuter 140 personnes et fit pendre à son battant l'agitateur qui avait sonné le tocsin durant les troubles. Il ordonna également que le beffroi soit démoli et fit déposer la cloche au château Trompette.
Il est fait mention pour la première fois d'une cloche du ban communal le 11 août 1336. On la sonnait pour convoquer la Jurade, sorte de conseil municipal de l'époque. Cet instrument également appelé bourdon figure dans le premier modèle des armoiries de la ville à la fin du14e siècle. Il fût déménagé en 1449 de la maison communale à la porte Sainte Eloi, mitoyenne, qui fut transformée en beffroi.
Armande Louise est en fait la sixième cloche sur site. La précédente se fêla en pleine sonnerie du tocsin dans la nuit du 14 au 15 mars 1774 en annonçant un incendie. Elle fut fondue par Jean-Jacques Trumeau en 1775 et pèse, en croisant plusieurs sources, près de 7800kg. Elle sonne la note Fa.
Sur sa robe sont frappées les armes de France, de la Bordeaux, les armoiries du maréchal de Richelieu, gouverneur de la province de Guyenne, parrain de la cloche, et celles de la duchesse d'Aiguillon, sa marraine. Sur sa "panse" des inscriptions rappellent ses usages : "J'annonce les jours, j'appelle aux armes, j'indique les heures, je chasse l'orage (mais aussi les grandes sécheresses…), je signale les fêtes, je porte secours aux incendies". Elle annonçait également le ban des vendanges.
Son statut de cloche municipale lui a valu d'être épargnée par la razzia des cloches au moment de la Révolution de 1789. Une de ses aïeules eut une histoire plus mouvementée en 1548, lors de la révolte des Bordelais contre la gabelle. Le connétable de Montmorency fit exécuter 140 personnes et fit pendre à son battant l'agitateur qui avait sonné le tocsin durant les troubles. Il ordonna également que le beffroi soit démoli et fit déposer la cloche au château Trompette.
Historique des horloges
L'histoire de la porte Saint Éloi, se confond avec celles de la cloche du ban communal de Bordeaux, ou "Grosse cloche" et de son horloge.
Une première horloge construite à la fin du 14e siècle à la Maison communale sera transférée à la Porte Saint-Éloi en 1449 lorsque celle-ci sera transformée en beffroi. Après la révolte bordelaise de 1548 elle est démolie sur décision royale, alors que la tour est arasée et la cloche transférée au Château Trompette.
Moins de dix années plus tard, des lettres patentes du roi Henri II, en date du 3 avril 1556, autorisent le maire et les jurats de Bordeaux à remettre entre les deux tours de la Grosse cloche "ung oreloge…pour la commodité des manans et habitans…" Cette nouvelle horloge, en fer forgé, est construite à partir de 1566 par Guylheme Royer et le maître serrurier bordelais Raymond Sudre. Deux cadrans, ornant les façades nord (côté rue Saint James) et sud (côté cours Victor Hugo) de la Grosse cloche, sont alors réalisés.
En 1756, après deux siècles d'existence, les jurats de Bordeaux décident de remplacer cette horloge. Ils sollicitent le mathématicien et astronome Paul Larroque qui imagine une horloge astronomique. Bertrand Betus, maître serrurier bordelais, en élabore les rouages complexes. En 1912, profitant de la restauration des dorures et des peintures des cadrans, l'horloger-mécanicien et constructeur Gaston-Jean Guignan la remplace et en simplifie le mécanisme.
Les deux horloges ornant les façades nord et sud de la Grosse cloche sont remarquables. Celle installée au nord est enchâssée dans un cadre en pierre délicatement décoré réalisé à la Renaissance. L'on pourrait y lire les indications des heures et les phases lunaires en trois dimensions à l'aide d'une sphère tournante. L'horloge astronomique imaginée par Larroque est installée au sud. Sur le cadran en émail bleu, étaient affichées les heures et ses subdivisions. Son fronton en demi-lune abrite un cadran d'équation solaire qui permettait, quand il était actif, d'ajouter ou de retrancher suivant la période, un certain nombre de minutes à l'heure solaire.
Les mécanismes de l'horloge astronomique ont été classés au titre des monuments historiques par arrêtés du 12 juillet 1886 et du 6 janvier 1999.
Une première horloge construite à la fin du 14e siècle à la Maison communale sera transférée à la Porte Saint-Éloi en 1449 lorsque celle-ci sera transformée en beffroi. Après la révolte bordelaise de 1548 elle est démolie sur décision royale, alors que la tour est arasée et la cloche transférée au Château Trompette.
Moins de dix années plus tard, des lettres patentes du roi Henri II, en date du 3 avril 1556, autorisent le maire et les jurats de Bordeaux à remettre entre les deux tours de la Grosse cloche "ung oreloge…pour la commodité des manans et habitans…" Cette nouvelle horloge, en fer forgé, est construite à partir de 1566 par Guylheme Royer et le maître serrurier bordelais Raymond Sudre. Deux cadrans, ornant les façades nord (côté rue Saint James) et sud (côté cours Victor Hugo) de la Grosse cloche, sont alors réalisés.
En 1756, après deux siècles d'existence, les jurats de Bordeaux décident de remplacer cette horloge. Ils sollicitent le mathématicien et astronome Paul Larroque qui imagine une horloge astronomique. Bertrand Betus, maître serrurier bordelais, en élabore les rouages complexes. En 1912, profitant de la restauration des dorures et des peintures des cadrans, l'horloger-mécanicien et constructeur Gaston-Jean Guignan la remplace et en simplifie le mécanisme.
Les deux horloges ornant les façades nord et sud de la Grosse cloche sont remarquables. Celle installée au nord est enchâssée dans un cadre en pierre délicatement décoré réalisé à la Renaissance. L'on pourrait y lire les indications des heures et les phases lunaires en trois dimensions à l'aide d'une sphère tournante. L'horloge astronomique imaginée par Larroque est installée au sud. Sur le cadran en émail bleu, étaient affichées les heures et ses subdivisions. Son fronton en demi-lune abrite un cadran d'équation solaire qui permettait, quand il était actif, d'ajouter ou de retrancher suivant la période, un certain nombre de minutes à l'heure solaire.
Les mécanismes de l'horloge astronomique ont été classés au titre des monuments historiques par arrêtés du 12 juillet 1886 et du 6 janvier 1999.
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